L’Ariège est un département très forestier, avec une couverture boisée de plus de 50 %.
La plaine est constitué majoritairement de forêts privées, alors qu’en montagne, la forêt est à plus de 75 % publique (communale, domaniale ou indivise).
Les massifs sont très diversifiés, de la chênaie de plaine à la hêtraie sapinière, qui domine l’étage montagnard pyrénéen.
Les enjeux écologiques y sont énormes, tant en matière d’habitats naturels que d’espèces. Les vieilles forêts, véritables cœurs de biodiversité, accomplissent leur cycle biologique naturel. Leur préservation est une priorité.
Le Comité Écologique Ariégeois maintient une veille écologique sur la forêt ariégeoise.
Coupes rases et abusives
L’association invite adhérents et sympathisants à lui signaler toute coupe paraissant abusive.
Il existe en Ariège un arrêté préfectoral fixant un seuil de deux hectares au coupes rases, au delà duquel la coupe nécessite une autorisation préfectorale (rarement accordée sauf en cas de coupe sanitaire). On considère une coupe rase de futaie lorsque plus d’un arbre sur deux est prélevé.
N’hésitez pas à nous donner le maximum d’informations : localisation exacte, point GPS ou numéros de parcelles cadastrales, surface approximative de la coupe, photos.
Franchissements illégaux de ruisseaux ou tassement de zones humides par des engins forestiers, pistes forestières illégales, vols de bois, sont malheureusement de mise dans notre département comme sur l’ensemble du massif.
Pénétrations de massifs forestiers en montagne et en piémont
Le moyen le plus efficace de préserver la quiétude des habitats naturels, et donc leur faune, leur flore et leur fonge, est d’en limiter les accès. La couverture forestière a très fortement augmenté depuis 1950 en raison d’une déprise agricole massive (exode rural et changement de modèle de société), toutefois, quantité ne rime pas avec qualité écologique. Ainsi, de très nombreuses espèces sont aujourd’hui en voie de régression pour de nombreuses raisons, dont la fréquentation humaine en est l’un des principaux facteurs (stations de ski, tourisme dont pratiques hivernales hors sentier, routes forestières, etc).
Les techniques de débardage ont évolué avec le temps. En 1950, il n’existait pas de route forestière ou piste empierrée dans les Pyrénées centrales (départements 65, 31, 09). En 2010, il en existait 3300 kilomètres.
Aujourd’hui encore, des massifs en évolution naturelle sont menacés de pénétration par des routes forestières, tant en piémont qu’en montagne, dans un objectif purement économique de récolte de bois. Celles-ci sont subventionnées de 40 à 80 % selon le contexte. Considérant l’enjeu écologique que représentent les vieilles forêts pyrénéennes, l’appel à projets « desserte » 2023/2027 en Occitanie rend inéligibles les dossiers visant l’exploitation des vieilles forêts. Cette mesure préserve un % significatif des forêts en évolution naturelle dans les Pyrénées mais le travail reste énorme et la veille écologique plus importante que jamais.
Le CEA est très attentif et n’hésite pas à s’impliquer dans les projets de desserte en Ariège dans le domaine privé, lorsque ceux-ci menacent la préservation de la biodiversité.
Partenaires
L’association est partenaire de Nature En Occitanie, qui porte l’Observatoire des forêts des Pyrénées centrales. Elle est membre de FNE où existe un dynamique réseau forêt. Elle adhère au projet du fonds de dotation Forêts préservées, qui œuvre à préserver des forêts à foret enjeu écologique en les retirant de l’exploitation forestière, grâce à l’acquisition foncière.
Pour plus d’informations sur les vieilles forêts pyrénéennes : site vieillesforets.com
L’association est également membre de Touche Pas A Ma Forêt Pyrénées et de Forêts vivantes Pyrénées qui lutte contre des méga projets souhaitant s’installer aux portes des Pyrénées pour produire des biocarburants avec la biomasse forestière, au prétexte d’une transition écologique qui n’en a que le nom.

Coupe rase de plus de 2 hectares, Fougax et Barrineuf 2017