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Energie, climat

Si nous voulons épargner nos paysages et nos cours d’eau, et minimiser notre impact sur le climat, réduisons notre consommation d’énergie !

Energie

Les enjeux climatiques et de préservation de la biodiversité fondent les positions du CEA sur le principe de sobriété notamment énergétique, sur la nécessité de l’abandon des énergies fossiles et nucléaires, sur le recours aux solutions fondées sur la nature.

Energie Solaire

Contrairement aux systèmes solaires photovoltaïques installés en toiture dont la puissance dépasse rarement 100 kWc, les centrales solaires photovoltaïques sont des installations de grandes puissance installées sur de grandes surfaces.
Elles présentent des intérêts techniques intéressants en réduisant, proportionnellement, les longueurs de câbles et le matériel électronique nécessaire. Cela va de paire avec une meilleure rentabilité économique, poussant ainsi des investisseurs financiers à envisager des projets de centrales sans égards aux conséquences écologiques.

Centrales solaires au sol déjà en activité

Le CEA n’est pas intervenu car peu d’enjeux environnementaux ou agricoles ni de réaction des habitant.es

  • Daumazan : 26,5 ha, ouverte en 2017, sur terres agricoles en friche appartenant à la commune, site des Plagnes, route de Montbrun, par la société Arkolia Energies, puissance 10,4 MWc, production annuelle de 13184 MWh. Un troupeau de brebis assure le débroussaillement. La location des terrains rapporte annuellement à la commune environ 58000 €.
  • Saverdun aux Lieux-dits «Lassentiat », « Rouan » et «Saint-Prim», permis obtenu avec le soutien de la mairie de Saverdun, par la SAS ROUAN SAINT PRIM pour la société RES, 10,2 ha, coût de 5-6 M €, puissance 7,8 MWc, construite dans une ancienne zone exploitée de carrière alluvionnaire gérée par la société BGO.

Projets de centrales solaires agrivoltaïques

Ces projets prétendent faussement être aussi une solution agricole. La Confédération paysanne et FNE sont contre et les Jeunes agriculteurs ont demandé un moratoire pour ces projets.
6 projets agrivoltaïques concernent l’Ariège :

  • Lédar – St Girons
  • La Bastide de Besplas
  • Lézat-sur-Lèze
  • Trémèges- Pamiers
  • Montaut
  • Artix

Photovoltaïque sur les plans d'eau

Ces projets nuiraient à la biodiversité de ces sites alors qu’ils sont en bonne voie de renaturation.

3 projets de panneaux flottants concernent l’Ariège :

  • Sur le lac de l’ancienne gravière de Montaut
  • Sur le lac de l’ancienne gravière de Roumengoux, au lieu-dit Breuil
  • Sur un lac de l’ancienne gravière de Mondonne à Manses

Au lieu de réduire les surfaces cultivées et d’occuper les plans d’eau, ce sont les toitures d’entrepôts, de supermarchés, de parkings, et les surfaces des friches industrielles qui devraient prioritairement être équipés de panneaux photovoltaîques.

Le 19 juin 2024, le Conseil National pour la Protection de la Nature, CNPN, s’est auto-saisi du sujet de « la politique de déploiement du photovoltaïque et ses impacts sur la biodibersité » en alertant clairement sur les risques de l’actuelle politique : « L’installation prévue de 5GW équivaut à équiper l’équivalent de la surface de la ville de Paris tous les deux ans. Or l’artificialisation totale ou partielle d’espaces naturels, semi-naturels voire agricoles affecte les fonctions régulatrices, notamment climatiques, et la biodiversité de ces écosystèmes. Il y aurait donc une contradiction à soutenir les installations photovoltaïques si elles sont sources de dégradation des écosystèmes. Cet enjeu nécessite la mise en place de règles claires pour encadrer le développement du secteur. »

Énergie hydraulique

Capture d'écran du site https://eau-ariege.fr

En Ariège, les premières usines électriques ont été installées sur l’Ariège et le Salat à partir de 1888. A présent, on trouve des centrales hydroélectriques, utilisant l’énergie potentielle de gravité dû à la hauteur de chute, et des centrales au fil de l’eau, utilisant l’énergie d’un cours d’eau.
Si l’énergie potentielle d’une masse d’eau déposée par les précipitations en altitude et turbinée à une altitude moindre peut être considérée comme renouvelable, les cours d’eau avec leur diversité paysagère et biologique, eux, ne sont pas renouvelables.
Pas moins de 23 centrales hydro-électriques ont été installées sur le Salat. En 1996, on comptait dans le département 70 petites centrales (dont les propriétaires vendent le courant produit à EDF) et en 2024 environ 130 petites centrales.

EDF exploite 10 grands barrages et des barrages plus petits, 45 prises d’eau en montagne, 22 centrales hydroélectriques, 60 km de galeries souterrainesCes aménagements produisent en moyenne 1,5 TWh/an, soit la consommation annuelle d’environ 630 000 habitants (ce qui représente 4 fois la population du département). 

Énergie éolienne

Département de montagne, l’Ariège présente un faible potentiel de production d’électricité éolienne. Cependant le milieu collinéen du département a fait l’objet à l’est et à l’ouest de convoitises industrielles d’installation d’éoliennes, qui toutes ont été contrées par l’opposition active des riverains concernés. Ils ont notamment appuyé leur contestation sur un argument technique de poids, à savoir que les mesures de vitesse du vent en Ariège ne signalent pas de vitesse adaptée à la rentabilité des installations d’éoliennes…
Seul le nord du département est touché par le voisinage de 5 éoliennes de 150 m de hauteur en fonctionnement dans la commune de 31 550 – Cintegabelle (groupe de plusieurs sociétés d’exploitation).
C ‘est donc en vain, grâce aux associations CEA et Vent contre nature et grâce à l’avis négatif de la préfète Marie Lajus au vu de l’impact du projet sur le paysage ariégeois, que la société « Energies des collines d’Ariège » a voulu implanter en 2013-2014 un projet de parc de 11 éoliennes réparties sur les territoires de Gudas et Malléon. Cliquer ici pour lire la position commune du CEA et de « Vent contre nature » en 2018.
Echec aussi de la tentative d’implantation par la société « RAZ ENERGIE 6 » à Troyes d’Ariège en 2015, de 5 aérogénérateurs (150 m de hauteur) d’une puissance de 2,4 mégawatts moyennant, 2,6 ha de déboisement. Précisons que plusieurs scénarios d’implantation on été envisagés impactant les communes de Manses, Coutens, Viviès, Tourtrol, Dun, Lieurac, Carla de Roquefort, Aigues-Vives, Larroque d’Olmes.
Et échec cuisant d’EDF qui cherchait à implanter sur le Mont Cabanères (753 m) à Camarade, en 2013-2014, 4 à 6 éoliennes de 140 m de haut, lorsque l’autorité de l’aviation a mis son veto au projet. La petite histoire locale retiendra plusieurs savoureux épisodes de la lutte farouche menée par l’association « En avant Camarade, » tels celui du changement de pied spectaculaire du Conseil municipal, ou celui du consentement d’un propriétaire décédé obtenu sans rire par EDF, ou bien sûr, l’invasion pacifique des bureaux d’EDF à Toulouse par un alerte troupeau de chèvres…

Méthanisation

Les installations ariégeoises de méthanisation :

  • Le super-méthaniseur de Montaut (pieds de maïs mâle + du lizier) dont les associations environnementales avaient contesté le projet, a capoté après seulement quelques années de fonctionnement, engloutissant l’importante subvention que la Région lui avait attribuée !
  • Le méthaniseur de Ludies a subi une avarie en juillet 2024 (second incident). Les cogérants de la SARL Ariège biométhane assurent qu’il n’y a pas eu de fuite de gaz. Ils envisagent aussi une installation de « méthanation », une nouvelle technologie innovante de transformation du CO2 en méthane.

Tout connaître sur la méthanisation, ses risques, ses dérives, ses nuisances, en Ariège et ailleurs :
– Article CEA 17 04 2024 : « Méthanisation/épandage – le blog »
– Infolettre de l’Association Loubens Air Pur, Avril 2024 qui a contré un projet : « L’(in)digestat !» 

loubens
Site de l'association Loubens Air Pur

Climat

Le sujet dépasse évidemment le secteur où nous militons et on peut toujours dire que l’Ariège n’est pas la région la plus climaticide du fait de ses activités… Cependant impossible de ne pas se sentir concerné par cette question des changements climatiques à l’oeuvre.
Durant la conférence organisée le 3 octobre 2024 à Lavelanet par le Collectif Touche pas à mon Touyre, les associations le Chabot et le CEA, M. José Miguel Sanchez Perez, chercheur au CNRS de Toulouse, a déclaré qu’en raison du réchauffement climatique, les cours d’eau des Pyrénées françaises auront perdu 40 % de leur débit en 2050.
Les associations environnementalistes, non seulement contestent des projets et des pratiques d’un autre âge au nom du bien commun, mais elles mettent en avant des solutions fondées sur la nature, en accord avec les préconisations de beaucoup de scientifiques, pour freiner les effets délétères des bouleversements climatiques. 
Pour leur part, le CEA avec aussi Le Chabot, s’efforcent de mettre en oeuvre une réintroduction du castor en Ariège et au-delà, pour contribuer à maintenir vivants nos cours d’eau. Voir à Articles sur le castor et le projet de réintroduction

En 2019, La Coalition climat 09 agissait directement en mobilisatrice pour le climat. Elle a cessé son action et depuis les manifestations ont lieu hors Ariège, comme à Toulouse. Voir l’article : 6/7 novembre 2019, fortes mobilisation pour la justice sociale et climatique en Ariège

L’Organisation météorologique mondiale alerte sur les «pénuries d’eau» et l’aggravation du «stress hydrique»

Dans un rapport consacré à « L’état des ressources en eau» publié lundi 7 octobre 2024, l’instance onusienne s’alarme: en 2023 les rivières ont enregistré des niveaux de sécheresse inédits depuis trente ans et les glaciers ont subi leur pire fonte en cinquante ans d’observation.

«Les signaux d’alerte se multiplient.» Et quand c’est Celeste Saulo, la secrétaire générale de l’Organisation météorologie mondiale (OMM), qui le dit, le message est on ne peut plus sérieux. Dans un rapport publié ce lundi 7 octobre, son institution tire la sonnette d’alarme sur l’état des ressources en eau dans le monde et sur les modifications des cycles hydriques liées au réchauffement de la Terre. «Nous assistons à une exacerbation des précipitations, des crues et des sécheresses extrêmes […]. Nous sommes confrontés à des situations de plus en plus difficiles, où l’eau est soit trop abondante soit insuffisante, s’inquiète l’instance onusienne. Dans le contexte du changement climatique, l’eau nous donne un avant-goût des évolutions à venir. Pourtant, nous ne prenons pas les mesures urgentes qui s’imposent.»

Mobilisation mondiale pour le climat
Mobilisation mondiale pour le climat
Slogan
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Manifestation de la Coalition climat
Manifestation de la Coalition climat
Rassemblement place Millane à Pamiers le 16 03 2019
Rassemblement place Millane à Pamiers le 16 03 2019
Manifestation coalition Climat et Gilets jaunes à Pamiers en mars 2019