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L’ours des Pyrénées

Protégé juridiquement par la Convention de Berne de 1979, l’Ours des Pyrénées a fait l’objet d’une réintroduction, dès les années 1990, dans nos montagnes.

En 2023, la population d’ours sur l’ensemble des Pyrénées est estimée à 83 ours environ.

Cependant, ce chiffre est considéré comme insuffisant pour avoir une population viable sur le long terme, surtout compte-tenu du problème croissant de consanguinité qui menace cette espèce. En effet, 85% des individus nés depuis 1996 sont des descendants d’un mâle, Pyros. De plus, la plupart des portées actuelles sont issues seulement de deux femelles. 

Le CEA est activement engagé, avec d’autres associations, pour lutter contre les tirs d’effarouchement, dont l’efficacité n’a pas été prouvée et pour obtenir le remplacement des ours tués de la main de l’Homme.

Aussi, le CEA agit au sein de la coordination CAP Ours (17 associations) qui regroupe sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne des associations de divers horizons (protection de la nature, communes, accompagnateurs…). L’objectif de cette coordination est de faire valoir la présence de l’ours sur l’ensemble du territoire : protéger l’espèce mais aussi la faire accepter au travers d’actions de sensibilisation, en soutenant des activités humaines viables et équitables.

2 commentaires sur “L’ours des Pyrénées”

  1. Tout d’abord, je vous saurais gré de bien vouloir transmettre mes amitiés les plus sincères à Natacha avec qui j’eus le plaisir de collaborer lors de son stage à la DDT de l’Ariège.
    Je souhaite m’exprimer sur 2 points :
    1) la consanguinité : si celle-ci est indéniable et pose à moyen terme un problème d’appauvrissement du patrimoine génétique, ce dernier n’est pas obligatoirement synonyme d’extinction de l’espèce. Là, un rapprochement avec des généticiens est indispensable pour définir dans quel délai cette perte de diversité génétique nuira significativement au taux de reproduction.
    La réponse à ce problème est évidement l’introduction de nouveaux sujets dans la population pyrénéenne ; mais pas n’importe comment ! L’origine, l’âge et les conditions de lâcher des animaux sont primordiaux. Il ne suffit donc pas, à mon sens de militer uniquement pour l’introduction de nouveaux individus, mais également de participer à l’ensemble de processus.
    2) concernant les mesures d’effarouchement, si celle-ci sont évidement contraire aux dispositions législatives et règlementaires du code de l’environnement en matière de protection des espèces, il convient de s’interroger sur le dilemme suivant : « vaut-il mieux tolérer des opérations d’effarouchement mises en oeuvre selon un protocole très exigeant et avec une grande rigueur ou laisser les éleveurs régler eux-même les épisodes de surprédation » ?

    1. Bonjour Olivier! Ca me fait très plaisir que tu aies pu apporter ton point de vue pour le site du CEA! J’espère que tu vas bien.

      En effet, pour le problème de consanguinité, je suis d’accord avec toi, il n’est pas question de faire de conclusions trop hâtives, mais simplement de reconnaître qu’il s’agit bien d’une menace pour la diversité génétique. Il est clair que se baser sur des données scientifiques pour expliquer avec objectivité ce problème là est primordial.

      En ce qui concerne les tirs d’effarouchements, ce serait encore mieux si l’on pouvait se passer des deux méthodes pour se concentrer sur le dialogue et sensibiliser à la cohabitation, laquelle est possible.

      A très vite à Foix !

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