« Si les abeilles disparaissaient, l’Homme n’aurait plus que quatre ans à vivre ».
Cette citation fait prendre conscience de l’importance de protéger les abeilles pour notre survie. Elles sont les gardiennes de la biodiversité et de nos écosystèmes. Leur rôle est d’une importance cruciale puisqu’elles participent activement à la pollinisation entre différentes espèces de fleurs.
L’ abeille la plus connue est l’abeille dite « domestique » car l’Homme tire une production des activités de celle-ci en pratiquant l’apiculture. Cependant la même abeille survit aussi à l’état sauvage, dans des coins retirés. L’ Abeille noire (Apis Mellifera Mellifera) était l’espèce d’origine très ancienne présente en France et ailleurs en Europe, dont certaines colonies demeuraient sauvages tandis que d’autres vivaient dans les ruches sous une forme – relative – de contrôle humain. Assez récemment, l’apiculture est passée à la sélection des reines et de leur fécondation.
Désormais l’abeille noire, hormis les initiatives de préservation existantes, est devenue absente des ruchers classiques où l’on trouve soit des races choisies pour certaines de leurs qualités telles que l’italienne (photo – vignette à la page Biodiversité) ou des races hybridées. En Ariège l’abeille noire, parfois considérée comme « emblématique, » est endémique et très importante pour la pollinisation de nos vergers et potagers. Cette abeille est menacée d’extinction en raison des nombreuses importations d’espèces étrangères non adaptées à cet environnement et nécessitant un fort nourrissement.
Peu d’entre nous savent qu’il existe aussi de très nombreuses races d’abeilles sauvages. La photo ci-dessus est celle d’une abeille sauvage d’une espèce de grande taille. (Il en existe de plus grandes encore comme l’abeille charpentière toute noire). Elles ne vivent pas en colonies, elles logent souvent en solitaires dans des terriers. Elles participent activement à la pollinisation ainsi que bien d’autres insectes, guêpes, mouches, syrphes, papillons…
Les abeilles subissent actuellement beaucoup trop de pressions en raison des impacts des pratiques agricoles intensives, des monocultures (pauvreté de la production florale disponible), et surtout des pesticides (notamment ré-autorisation des néonicotinoïdes). Le réchauffement climatique (hausse des températures, multiplication des sécheresses/inondations et perturbations sur les saisons des floraisons) vient de plus perturber la vie des abeilles. Enfin il y a la présence du parasite le Varoa qui affaiblit les populations et depuis peu, celle du frelon asiatique qui prédate.
Il est temps d’agir pour préserver cet insecte pollinisateur pour assurer notre survie.