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samedi 30 avril 2022
Varenne saboté, Parlement de l’eau soumis au lobby industriel 10 mars 2022
Ce 10 mars aurait pu – aurait dû – être un grand jour pour la démocratie environnementale. Le Comité de bassin Adour-Garonne, Parlement de l’eau réunissant des représentants de tous les usagers de cette ressource fragile, était réuni en séance plénière pour l’adoption du nouveau SDAGE.
Ce document était en discussion depuis 2 ans, et a mobilisé des milliers d’heures de travail. Les bénévoles des associations membres de France Nature Environnement, ainsi que leurs confrères et consœurs, les représentants des consommateurs, n’ont pas ménagé leurs efforts jusqu’au dernier moment, pour améliorer son ambition. Bien que décevant et inquiétant sur bien des points, des avancées réelles ont été obtenues et le compromis atteint sur le texte semblait acceptable malgré tout.
Mais ce 10 mars, rien ne s’est déroulé comme prévu. Des manœuvres de dernière minute ont permis aux représentants de l’agriculture industrielle de faire passer une motion et une modification du SDAGE, en faveur de l’accaparement de la ressource en eau pour l’irrigation.
FNE Midi-Pyrénées a déjà eu l’occasion de dénoncer les travaux du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique, tant sur la méthode sans concertation que sur le fond. Eh bien ce sont tout simplement les conclusions du Varenne qui ont été intégrées dans le SDAGE !
FNE Midi-Pyrénées porte la voix de ses associations membres, et de ses amis des associations de consommateurs représentés au Comité de bassin, et dénonce
« L’irresponsabilité des instigateurs de ce coup de force qui, au mépris de la démocratie, attisent les antagonismes et les conflits, et s’érigent en propriétaires de l’eau ; L’irresponsabilité de la FNSEA, qui laisse croire que cette usurpation serait une solution réelle et incontournable au déficit en eau ;
L’irresponsabilité du Préfet de bassin et du Président du Comité de bassin qui, par leur soutien, légitiment de tels agissements, laissant une minorité détourner un processus démocratique, au détriment des autres usages et de l’intérêt général.
Nous affirmons que nous devons faire face collectivement au défi des bouleversements climatiques, avec le plus grand sérieux. L’urgence est bien là, comme le rappelle le « terrible avertissement » du dernier rapport du GIEC paru le 28 février. »
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