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jeudi 9 novembre 2023
Les Soulèvements de la Terre ont maintenant "droit de cité"
Grand soulagement parmi les militants de l’environnement et d’une majorité de citoyens qui avaient vu dans cette dissolution un parti pris tellement évident pour le monde de l’industrie agricole et un mépris des défenseurs de l’eau et de l’environnement !
Autres bonnes nouvelles cette semaine pour l’écologie :
la suspension de l’autorisation d’enfouissement des déchets dangereux de Stocamine (Haut-Rhin) ou encore l’annonce par le ministre de l’Agriculture du démontage des mégabassines illégales de Charentes-Maritimes.
MàJ du 9 novembre 2023 - C’est un soulagement pour les défenseurs de la nature et un camouflet (mérité) pour le ministre de l’intérieur.
Extrait de la décision de justice :
Le Conseil d’État estime qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut être imputée aux Soulèvements de la Terre. Le relais, avec une certaine complaisance, d’images d’affrontements de manifestants avec les forces de l’ordre, notamment contre la construction de retenues d’eau à Sainte-Soline, ne constitue pas une revendication, une valorisation ou une justification de tels agissements.
Il juge en revanche que les Soulèvements de la Terre se sont bien livrés à des provocations à des agissements violents à l’encontre des biens, qui entrent dans le champ du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. Cependant, il estime que la dissolution des Soulèvements de la Terre ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public au vu des effets réels qu’ont pu avoir leurs provocations à la violence contre des biens, à la date à laquelle a été pris le décret attaqué.
Pour ces raisons, le Conseil d’État annule le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre et rejette les demandes de la GALE, de l’Alvarium et du CRI (qui étaient aussi frappés de dissolution par le ministre Darmanin)
Les décisions :
Article 1er : Les interventions présentées sous le n° 476384 par l’association Agir pour l’environnement et autres, la Ligue des droits de l’Homme et autres, l’Union syndicale Solidaires et autres, l’association Greenpeace France et autres, la Confédération paysanne et l’association Attac sont admises.
Article 2 : Le décret du 21 juin 2023 portant dissolution du groupement de fait « Les Soulèvements de la Terre » est annulé.
Article 3 : L’Etat versera aux requérants, sous les requêtes n° 476384, 467392 et 476946, les sommes globales respectives de 3 000, 1 500 et 3 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : Sous le n° 467392, le surplus des conclusions de la requête de M. J... est rejeté.
Article 5 : La présente décision sera notifiée au groupement de fait « Les Soulèvements de la Terre », à M. N... J..., à M. D... P... et à Europe Ecologie les Verts, premiers dénommés, pour l’ensemble des requérants, au ministre de l’intérieur et des outre-mer, à l’association Agir pour l’environnement, à la Ligue des droits de l’homme, à l’Union syndicale Solidaires, à l’association Greenpeace France, à la Confédération paysanne et à l’association Attac, premiers intervenants dénommés.
Copie en sera adressée à la Première ministre.
MàJ du 24 juin 2023 - Interview d’Annie Ernaux
Dans cet entretien, Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre. Les traiter de terroristes est une « aberration » dit celle qui « espère un mouvement de masse » contre ce gouvernement.
Comment réagissez-vous à la dissolution des Soulèvements de la Terre ?
Avec une immense colère. Le gouvernement manifeste sa volonté d’éradiquer tous les mouvements de liberté, les mouvements pour changer la vie. Il y a quelque chose de fondamental de s’en prendre à un mouvement qui n’est pas une organisation politique, qui est un mouvement venu du fond de diverses couches sociales, un mouvement pour la vie. Cela a quelque chose de très violent en fait, et qui montre la dérive autoritaire de ce gouvernement, comme on l’a déjà vu avec la répression des manifestations contre la réforme des retraites.
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Le mot dissolution est absurde. Est-ce qu’on pouvait dissoudre le Larzac dans les années 70 ? Est- ce qu’on pouvait dissoudre les mouvements de femmes qui demandaient la liberté de la contraception et de l’avortement ? Non.
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Tout l’article de REPORTERRE, ICI
MàJ du 22 juin 2023
- REPORTERRE : Comment la FNSEA a eu la peau des Soulèvements de la Terre
On croyait l’opération enlisée et repoussée aux calendes grecques, mais le lobby agro-industriel a encore une fois eu gain de cause face aux écologistes. À la suite de la pression insistante de la FNSEA — la Fédération nationale des exploitants agricoles, syndicat dominant —, le gouvernement a accéléré brutalement la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. C’est chose faite depuis le mercredi 21 juin. En conseil des ministres, l’exécutif a présenté son décret de dissolution.
Tout s’est joué en quelques jours la semaine dernière, alors que l’opération était gelée depuis deux mois, du fait de nombreuses difficultés juridiques. Mais après l’action des Soulèvements de la Terre à Saint-Colomban (Loire-Atlantique) le 11 juin et la dégradation de serres de maraîchers industriels, tout a changé. Le syndicat majoritaire est passé à l’offensive et a arraché à ses opposants une première victoire. Il a activé ses réseaux au plus haut sommet de l’État et mené une campagne de dénigrement massive dans les médias dominants. Quitte à dramatiser à l’excès la situation.
MàJ du 21 juin 2023 -
Appel aux Soulèvements de la Terre . Ce qui repousse partout ne peut être dissout.
Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement par tous les moyens - même des arrestations au domicile de militant-e-s comme ça a été le cas hier 20 juin.
Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.
Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit mais collectivement inarrêtable visé par le pouvoir mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrières-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.
D’ores et déjà plus d’un millier de personnes ont affirmé vouloir attaquer ce décret, toute personne voulant se joindre à cette action en justice historique peut remplir ce formulaire.
Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez. Malgré la dissolution, les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.
Ce qui repousse partout ne peut être dissous.
Ces surgissements commencent dès ce soir avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19h, devant les préfectures
Nous, participant.es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales, et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.
Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé.es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux-ses encore.
Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique :
Le convoi de l’eau de Sainte-Soline à Paris du 18 au 27 août
La campagne d’actions 100 jours pour les sécher
Par delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.
Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, les Soulèvements de la Terre.
En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : basta !, Cerveaux Non Disponibles, Reporterre, la Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, ...
Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront également les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être les Soulèvements de la Terre :
Un blog Mediapart d’amies des Soulèvements de la Terre
Un canal telegram inter-orga à rejoindre
REPORTERRE
Une adresse mail d’ami.es du mouvement qui s’engage à collecter et relayer la manière dont différentes organisations et luttes locales existantes comptent donner suite à cet appel localement :
lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch
Des appuis et antennes-relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncées en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux Etats-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français
Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net legal-lutteslocales@riseup.net
Un mouvement juste ne peut être dissout !
MàJ du 13 avril 2023 - NOUS SOMMES LES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE, GRANDE SOIRÉE DE SOUTIEN -
45 personnalités répondent à la tentative de dissolution des Soulèvements de la Terre : “On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte, on ne dissout ni l’espoir, ni le courage. On ne dissout pas une idée dont l’heure est venue. Nous sommes les Soulèvements de la Terre”
Plusieurs médias indépendants ont décidé de ne pas céder aux menaces et d’organiser une soirée de soutien.
👉 Reporterre, Socialter, Terrestres, Blast
⭐ Les intervenant⋅es :
Geneviève Azam • Olivier Besancenot • Benoît Biteau • Alain Damasio • Philippe Descola • Fatou Dieng • Cyril Dion • Nicolas Girod • Julien Le Guet • Clémence Guetté • Murielle Guilbert • Coulibaly Ibrahima • Hervé Kempf • Naomi Klein • Inès Leraud • Frédéric Lordon • Valérie Masson-Delmotte • Corinne Morel Darleux • Paloma Moritz • Morgane Ody • Alessandro Pignocchi • Kristin Ross • Marine Tondelier • Françoise Vergès • Audrey Vernon • Philippe Vion-Dury • Emmanuel Vire • Louisa Yousfi • Le Syndicat de La Magistrature • La quadrature du net • ...
Vidéo de la soirée (qui commence à 0h 31 mn sur la vidéo d’origine :
ou
https://www.youtube.com/live/VjzUQDHUz1k?feature=share&t=1898
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
45 personnalités répondent à la tentative de dissolution des Soulèvements de la Terre : “On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte, on ne dissout ni l’espoir, ni le courage. On ne dissout pas une idée dont l’heure est venue. Nous sommes les Soulèvements de la Terre” ►► Aidez-nous à faire entendre ce message en partageant cette vidéo !
Et signez la tribune des Soulèvements, nous sommes déjà 70’000 : https://lessoulevementsdelaterre.org/...
#OnSeSoulève
ET POUR SOUTENIR A FOND :
►► Prochaines actions : les 22-23 avril contre l’autoroute Castres Toulouse, les 5-6-7 mai à Rouen pour l’appel de la forêt face au bitume, le 10-11 juin pour le convoi du sable à Saint Colomban, le 17 juin en Maurienne pour manifester en montagne contre le chantier No Tav.
►► Rendez-vous mercredi soir à Paris pour un grand meeting de soutien aux Soulèvements de la terre : https://www.facebook.com/events/52394...
►► Vous pouvez même carrément vous associer au recours en justice contre la dissolution des Soulèvements, le plus on est le mieux, c’est par ici : https://tinyurl.com/4nvxvee5
Avec
Usul, chroniqueur à @mediapart et @blastinfo
Camille Etienne, activiste @Avantlorage
Cyril Dion, réalisateur et poète
Naomi Klein, journaliste et essayiste
Yohan Pavec, vidéaste de la chaîne @LeCanardRefractaire
Swann Perissé, humoriste de la chaîne @vertchezvous7612
Camille et Justine, Comédiennes féministes @CamilleJustine
Hadi Rassi, comédien de la chaîne @Amideslobbies
Paloma Moritz, journaliste de la chaîne Blast
Ludovic Torbey, vidéaste de la chaîne @Osonscauser
Guillaume Meurice, humoriste à @FranceInter
Corinne Morel Darleux, autrice
Alessandro Pignocchi, auteur de bandes-dessinées
Vincent Verzat, vidéaste activiste de la chaîne @PartagerCestSympa
Dominique Bourg, philosophe
Clémence Guetté, Vice-présidente du groupe LFI-NUPES, Députée du Val-de-Marne
Philippe Descola, anthropologue
Frédéric Lordon, philosophe et économiste
Fatima Ouassak, autrice, militante antiraciste et féministe
Christine Poupin, porte parole du NPA
Geoffroy de Lagasnerie, philosophe
Gaetan Gabriele, humoriste
Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-les-Verts
Benoît Biteau, eurodéputé et paysan
Julien Le Guet, porte-parole de @collectifbassinesnonmerci4941
Anne-Morwenn Pastier, hydro-géologue
Isabelle Stengers, philosophe
Christophe Bonneuil, historien
Virginie Maris, philosophe, directrice de recherche au CNRS
Yessa Belkhodja, Collectif de défense des jeunes du Mantois
Morgan Ody, coordinatrice générale de la Via Campesina
Lena Lazare, membre de Youth For Climate
Murielle Guilbert, co-déléguée de l’Union Syndicale Solidaires
Thibaut Spriet, secrétaire national du Syndicat de la magistrature
Claire Dujardin, porte-parole du Syndicat des avocats de France
Benoit Feuillu, porte paroles des Soulèvements de la Terre
Geoffrey , membre du collectif la Voie est Libre
Sarah Champagne, des @AmisdelaTerreFrance
Basile Dutertre, porte parole des @lessoulevementsdelaterre1099
Youlie Yamamoto, porte parole d’Attac France
Lola Keraron - de l’appel à déserter AgroParisTech
Lucie Lucas, actrice
Juliette Rousseau, autrice et éditrice
Réalisation, écriture et montage : Partager c’est Sympa et les Soulèvements de la Terre
Images : Partager c’est Sympa, les Soulèvements de la Terre, Bertrand Sinssaine, Joanie Lemercier.
“Agir ensemble au fil des saisons. Jeter toutes nos forces dans la bataille. Remuer ciel et terre.” Les Soulèvements de la Terre.