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jeudi 30 juillet 2020
Quand le Conseil d’Etat retoque la cour administrative ...
La mine de Salau va-t’elle ré-ouvrir ?
Le Conseil d’Etat annule l’annulation des autorisations de recherches.
Décidément, le projet de réouverture de la mine de Salau est un vrai serpent de mer : depuis 2015, les autorisations accordées à la société Variscan Mines SAS de faire des recherches de métaux, le tungstène entre autres, dans un territoire de 42 km2 sur la commune de Salau avait été annulé par la cour administrative d’appel de Bordeaux en Juin 2020.
Hors le Conseil d’Etat vient de décider d’annuler cette décision qui était basée sur l’insuffisance des capacités financières de Variscan Mines pour garantir l’avenir du site.
Cela signifie-t’il que la mine va réouvrir ?
Le Comité Ecologique Ariégeois était partie prenante au sein de l’association "Stop Mine Salau" contre ce projet de réouverture particulièrement polluant et destructeur d’environnement.
Non seulement la roche contenant le tungstène renferme également une fibre d’amiante classée parmi les plus dangereuse (les mineurs encore vivant de l’ancienne mine peuvent en parler) mais c’est l’ensemble du territoire du Haut-Couserans qui serait transformé en une ruche bourdonnante, bruyante et sale, constituée de noria de camions extracteurs, de triage de minerais, de poussières aimantées, bref exactement ce qu’il faut éviter pour que le pays puisse se développer de façon harmonieuse et sereine dans le respect de la faune et de la flore.
Cette décision du Conseil d’Etat remet les pendules à l’heure, un nouveau projet peut voir le jour avec ou sans Variscan Mines, mais cela suppose de revenir à la case départ, sans qu’aucuns des problèmes environnementaux du premier projet ne soient résolus ni même étudiés.
Le précédant projet reposait financièrement sur deux sociétés dont l’une c’était retirée du projet en Aout 2014 et la seconde, un obscur fond d’investissement installé aux Îles Vierges britanniques, un paradis fiscal, n’a jamais disposé des fonds (25 millions d’euros pour explorer les sols).
Il faut donc un nouveaux projet crédible financièrement et qui soit en mesure de respecter l’environnement et les habitants du Haut-Couserans.
Nous serons vigilant, c’est l’avenir du Parc Naturel Régional qui est en jeux, nous prendrons nos responsabilités.