Comité Écologique Ariégeois

Association départementale agréée de protection de l'environnement en Ariège

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dimanche 14 mars 2021

Élus locaux et instances exécutives, l’environnement "quand ça me sert et comme je veux ! "

On mettra dans cet article les décisions des gestionnaires publics, quels qu’ils soient, qui nous paraissent contrevenir à l’environnement en général. Mais également les décisions de ces mêmes gestionnaires qui défigurent une véritable défense de l’environnement, soit par des postures médiatiques avantageuses mais trompeuses, soit par des décisions importantes cachées au public, soit par souci électoraliste et déconnectées du service des citoyens. Le débat restera ouvert par le forum de cet article.

12 -03 -2021 - Chacun sait maintenant combien l’eau naturelle sera dans l’avenir une denrée de plus en plus rare.
Les investisseurs sont donc à l’affût de tout ce qui concerne l’eau sur cette terre. Et en Ariège nous en avons eu un exemple récent avec la privatisation à Mérens d’une source publique (entre Mérens et L’Hospitalet) pour alimenter une future usine d’embouteillage d’eau.
Et dans ce secteur, dans notre département, qui a la main mise sur l’approvisionnement des villes et villages en eau domestique ? Le SMDEA.
Le CEA siège dans une commission préfectorale (le CODERST [1]) qui voit passer depuis quelque temps énormément de demandes de captages de sources pour alimenter des villages ou des stations de ski. Pourquoi pas ? Sauf que...
Résumé de Marcel Ricordeau pour le dernier CODERST du 11 mars 2021 :

Au menu du CODERST de ce matin, 4 AP [2] d’autorisation de captage de sources par le SMDEA : Artiguelongue, Rillé et Cuilleré (Esplas de Sérou), Siguer (Baichou) et col de Pailhères (Régalécia). D’habitude nous laissons faire ces AP car les gens ont besoin d’eau potable mais cette fois, suite à des échanges récents au CA du CEA, je suis intervenu pour demander que soit écrit au CR :

L’enjeu de l’eau potable est devenu partout essentiel. Qui possède l’eau et les sources tient la vie des gens. Nous n’admettons pas que le SMDEA soit en train de s’approprier (par expropriation quelquefois) partout en Ariège les parcelles détenues par le privé sur le périmètre immédiat des sources captées. D’autant qu’il pourrait à l’avenir revendre à de grosses multinationales comme Veolia ou Suez ce bien commun. Nous encourageons les mairies à garder la main-mise sur la gestion de l’eau. Le moindre mal serait que, sur les parcelles communales, le SMDEA soit obligé de passer une convention avec la mairie qui en resterait propriétaire.

Je n’ai donc donné un avis favorable que pour Régalécia où le périmètre immédiat est sur du communal. Pour les 3 autres sources captées, le CEA a voté contre les AP, les périmètres comportant des parcelles privées dont le SMDEA se rendra propriétaire à l’amiable ou par expropriation comme le veut le Code de la santé (l’exploitant d’eau potable doit être propriétaire pour garantir la salubrité du captage) ;

En fait ce sont les communes qui ne sont pas à la hauteur de l’enjeu (l’ARS se réfugiant derrière le code de la santé), car même sans gérer elle-même leur eau (ce qui serait pourtant le mieux surtout en montagne), elles devraient s’assurer au moins de la propriété du terrain des captages en achetant d’abord les petites parcelles privées concernées avant de passer convention.


12-03-2021 Autre motif d’inquiétude pour l’environnement en Ariège, ce qui a été dévoilé par La Dépêche du Midi hier : Le RoboGreen au service des trames vertes et bleues à Daumazan-sur-Arize. Sous ce titre hypocrite, on nous annonce en fait que le PNR et la Région ont fait cadeau à la Fédération des chasseurs d’Ariège de ce monstre de débroussaillage. Pour, paraît-il assurer un chantier de restauration des trames vertes et bleues.
D’abord, disons que les trames vertes et bleues se satisfont parfaitement qu’on les laisse tranquilles ; c’est le gage qu’elles resteront trame verte (pour la nature terrestre) et trame bleue pour les cours d’eau. Si des engins de débroussaillage viennent dans ces corridors, imaginez l’état de la flore et de la faune après son passage !
Ensuite cette présentation pourrait laisser perplexe plus d’un citoyen et leur faire poser quelques questions :
 Pourquoi ce serait aux chasseurs d’assurer cette "mission" de débroussaillage et non pas à un service du département qui a les salariés pour cela ?
 Qui (et comment) va contrôler le bon usage de cet engin de destruction, qui pourrait certes être utilisé pour éviter des écobuages, mais qui pourrait aussi être utilisé pour le confort de déplacement des chasseurs dans la nature ? Et déranger ainsi toute la faune sauvage... L’ours y compris. Et qui seront les décideurs des actions destructrices de cet engin ? Pourrait-on nous mettre au courant ?
 Qui décide ce genre de "don" au PNR et à la Région sans précautions démocratiques et juridiques ? On aimerait en savoir davantage.

L’article en PDF

Quelques commentaires au bas de l’article relient cette "collaboration généreuse" à l’imminence d’un scrutin régional... mais qui va croire cela ? Ah, le Président du PNR et néanmoins conseiller régional sortant était aussi sur la photo ? Cliquez pour agrandir l’image.

L’article en entier

 


[1Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques

[2Autorisation Préfectorale

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