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jeudi 30 juillet 2020
Refuge-Chalet à Soulcem
Une vieille histoire, close depuis depuis un bon moment. Un incident technique nous oblige de ré-écrire cet article. Nous en profitons pour éclairer son rôle symptomatique de trop nombreux projets d’aménagements en milieu naturel, souvent vierge.
Un lien dans l’article qui menait vers le site d’AriègeNews, malheureusement fermé depuis, a été piraté. Ceci nous a amené à ré-écrire cet article.
Vous allez penser : presque huit années plus tard, à quoi bon ?
Justement, ce projet est finalement symptomatique des trop nombreux projets mal réfléchis, mal ficelés, financés avec de l’argent public, qui ont finalement étés abandonnés suit aux actions du CEA, aidé parfois par d’autres associations amies.
Bien souvent ce sont les juges des tribunaux associatifs qui nous ont donné raison.
Nous n’avons jamais fait le bilan des économies qui ont étés réalisées grâce à nos actions. Un calcul rapide, un peu à la louche nous fait évaluer cette somme à plus de 25 million d’euros en trente ans.
Ci-dessous, la copie de l’article d’AriègeNews :
Construction d’un « refuge-chalet » à Soulcem : où en est le projet ?
14/08/2012
Le site du Carla, près de l’étang du Soulcem, est un endroit splendide à 1570 mètres d’altitude connu pour ses orris (abris de bergers) très bien conservés, et ses paysages à couper le souffle.
C’est là que devrait voir le jour un projet de construction d’un « refuge-chalet » de 50 places (ouvert de mai à octobre). Et ce dans le cadre d’un projet européen transfrontalier d’envergure qui implique la France, l’Espagne et l’Andorre.
Mais depuis 2011, l’arrêté préfectoral autorisant la création d’une « Unité Touristique » à cet endroit a été attaqué par le « Comité écologique ariégeois » (CEA).
Et tandis que le tribunal administratif n’a toujours pas rendu sa décision, le projet suit son cours prudemment, avec tout l’appui des élus de la vallée.
Hier, le maire d’Auzat et conseiller général Bernard Piquemal a une fois de plus fustigé l’attitude d’« une minorité d’extrémistes bloquant des projets structurant pour le territoire »
« Beaucoup de temps perdu », c’est le bilan que fait aussi de son côté Alain Leplus (directeur de l’Office de Tourisme d’Auzat et de Tarascon), qui défend quand même ce projet avec toujours autant d’enthousiasme, « on est prêt à se battre. Le permis de construire est en cours d’instruction. Les financements sont acquis »
La construction du refuge est en effet un des maillons d’un projet interfrontalier autour du Tourisme, qui pèse au total 2,5 millions d’euros en mobilisant des fonds européens.
Il contient aussi un volet formation (avec la création d’un Master sur les « Sports de pleine nature en milieu montagnard interfrontalier »).
Alain Leplus explique le fond de la réflexion engagée, « comment faire vivre ensemble une zone frontalière au niveau touristique, et arrêter ainsi de faire les choses chacun dans son coin ?
L’idée est d’arriver à créer une économie touristique qui dépasse les frontières »
Le refuge (830m², qui comprend un restaurant, 50 lits et une salle d’éducation au tourisme montagnard) fait partie de cette dynamique.
L’idée est aussi « d’y rendre la montagne plus accessible à tous », précise Alain Leplus, « notamment aux personnes en situation de handicap »
C’est justement là que le bât blesse pour Thierry Denoblens, membre du CEA, qui juge tout simplement le projet « scandaleux »
Son principal argument concerne la sécurité, « c’est une vallée extrêmement dangereuse, truffée de couloirs d’avalanche et de pierriers instables. Et on va attirer là des personnes handicapées, des familles, des scolaires »
Et il ne mâche pas ses mots, parlant volontiers d’une « attitude criminelle », « des rochers de 80 ou 150 tonnes ont déjà été retrouvés sur la route. Un automobiliste a eu sa voiture écrasée. C’est grave.
Si un jour un bus scolaire est aplati, on fera une chapelle ardente où les élus viendront se recueillir. Mais tous les risques sont déjà connus »
Il ajoute : « il ne s’agit pas d’un refuge, mais d’un restaurant d’altitude qui ramènera 80% des revenus de la structure »
Devant le gouffre qui sépare les points de vue, le bras de fer semble donc loin d’être terminé.
Tandis que les porteurs du projet espèrent un début de construction en 2013, le Comité écologique ariégeois affirme aujourd’hui sa volonté d’attaquer le permis de construire dès sa parution.