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vendredi 4 décembre 2020
Usine d’embouteillage d’eau de Mérens : la Télé Buissonnière tente d’enquêter...
Pour certains, l’usine d’embouteillage d’eau de Mérens ressemble à un eldorado économique, social, environnemental (sic !). Pour d’autres dans la vallée, cet investissement est à l’image du monde actuel : au lieu de distribuer une eau pure et conforme à la vie, au robinet de tout un chacun et mettre les investissements dans cet effort, non, on capte cette eau pure de source pour la mettre dans des bouteilles en plastiques (PET) pour l’envoyer en chine et dans le monde entier. C’est la nouvelle marchandisation de l’eau qui se développe jusque dans nos montagnes !
Les élus "à la courte vue" sont des rouages inespérés pour mettre en œuvre ce dépeçage de nos richesses naturelles !
Cette vidéo de la Télé Buissonnière tente de brosser les arguments de ces deux orientations à travers plusieurs personnes de la vallée.
MàJ - 3 décembre 2020
Pour certains, l’usine d’embouteillage ressemble à un eldorado économique, social, environnemental (sic !). Pour d’autres dans la vallée, cet investissement est à l’image du monde actuel : au lieu de distribuer une eau pure et conforme à la vie, au robinet de tout un chacun et mettre les investissements dans cet effort, non, on capte cette eau pure de source pour la mettre dans des bouteilles en plastiques (PET) pour l’envoyer en chine et dans le monde entier. C’est la nouvelle marchandisation de l’eau qui se développe jusque dans nos montagnes !
Les élus "à la courte vue" sont des rouages inespérés pour mettre en œuvre ce dépeçage de nos richesses naturelles !
Cette vidéo de la Télé Buissonnière tente de brosser les arguments de ces deux orientations à travers plusieurs personnes de la vallée.
MàJ - 5 juin 2020 : Sans étude préalable d’impact (Merci les services préfectoraux), le chantier avance de part et d’autre de la rivière Ariège. Vidéo :
MàJ (02/03/2020) - Samedi 29 février, les associations environnementales invitaient le public à une conférence dans une salle de la mairie d’AX suivie d’un débat. Une cinquantaine de personnes ont pu prendre la parole après la présentation des APNE (NEVA, Le Chabot, ASPAS, le CEA).
il y a eu une intervention enregistrée de l’association STOP embouteillage Divonnes les Bains (Jura) et celle de 2 militant.e.s du collectif EAU 88 Vittel (Vosges) : beaucoup de points communs à ces luttes contre l’appropriation de l’eau par des groupes d’intérêts privés ont été mis en évidence, ainsi que les conséquences de ces activités de vente de la ressource eau (absence de transparence, trafic de camions, assèchement, main-mise sur la vie locale) .
Le diaporama peut se voir en cliquant sur ce lien :
https://ahp.li/23c0ee23221377b1c00e.pdf
Il faut savoir que les porteurs de projet n’ont pas eu à produire de dossier d’étude environnementale (ni étude d’impact, ni même un examen au cas par cas) par la préfecture alors que la rivière Ariège est dans la zone des travaux, que la voie ferrée passe juste au-dessus à 100m de l’Ariège et la RN20 jouxte la zone ! On est en pleine montagne (les premiers lacets qui grimpent vers l’Hospitalet) et les captages vont modifier ceux qui existent actuellement pour l’alimentation en eau de Mérens et l’Hospitalet. Vous verrez sur les photos ci-dessous combien le paysage, la terre, l’eau sont bouleversés. Alors pas d’étude d’impact !!!
Un pont (et ses dégagements) va être construit au-dessus de l’Ariège aux frais du contribuable. Les captages et l’arrivée de l’eau à la future usine seront assurés et payés par le SMDEA (auquel vous contribuez largement par l’abonnement de votre compteur d’eau).
Il faut savoir que l’investissement des porteurs de projet ne sont à la hauteur que de quelques milliers d’euros. Donc peu d’investissement personnel pour eux, des infrastructures payées par les contribuables, le reste par les banques (c’est nous aussi figurez-vous qui apportons l’argent frais que l’on va prêter ensuite à la Compagnie des Pyrénées, porteurs du projet).
Pour résumer :
- Un projet dépassé et nocif (embouteillage plastique),
- La détérioration de la zone impactée sans contrainte environnementale,
- La privatisation de la ressource en eau pour l’enrichissement de quelques uns,
- L’apport financier des contribuables et des ressources publiques,
- Et aucune enquête publique pour demander l’avis des riverains ou des citoyens !
La coupe est pleine !
Une idée du projet délirant par les images (un clic sur l’image agrandira celle-ci pour une meilleure lecture) :
Novembre 2019
La cyberaction :
cyberaction : Usine d’embouteillage d’eau de Mérens STOP à l’utilisation de bouteilles en plastique
Et la pétition : https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/usine-embouteillage-eau-merens-stop-utilisation/77459
Alors pourquoi dire STOP au développement de ce petit village d’Ariège ? D’abord parce qu’il sera impacté au premier chef par ce bouleversement industriel. Ses habitants sont déjà en constante insécurité routière sur la N20 Toulouse-Andorre ; une noria de camions supplémentaire va les impacter encore plus.
Parce qu’il s’agit ensuite d’une industrie dont nous ne voulons plus quand on fait le triste constat que nous avons aujourd’hui dans les mers et océans du monde un 7ème continent de plastiques et qu’en 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons .
Des études récentes ont montré qu’il pleut et neige du plastique dans les Pyrénées Ariégeoises sous forme de microparticules (comptes quotidiens relatifs de 249 fragments, 73 films et 44 fibres par mètre carré - Gazette Ariégeoise).
Contre-coup désagréable à cette concession d’exploitation industrielle : la comcom va stopper le libre accès du public à celle-ci sur le GR Merens-L’hospitalet. Les randonneurs et les consommateurs habituels n’auront qu’à acheter les bouteilles de l’usine voisine !
Malgré ce constat édifiant et alarmant, le président de la communauté des communes de la Haute Vallée d’Ariège, trouve qu’une usine qui sera implantée à Mérens et qui va produire de 30 à 80 millions de bouteilles en plastique par an est un "projet gagnant gagnant". Pour qui ? Pas pour la nature ; ni les riverains déjà empêtrés dans leurs difficultés de circulation ; ni les consommateurs habituels de la source Pédourès qui sera alors administrativement fermée ; ni les contribuables de la ComCom d’Ax qui devront débourser 4,5 million d’euros au bas mot ! Ni les générations futures qui devront nettoyer encore plus de plastiques partout.
Les porteurs du projet, la Compagnie des Pyrénées, ont également pour ambition de faire exporter ces bouteilles d’eau jusqu’au continent Asiatique (super pour l’empreinte carbone non ?!).
Les océans, tout comme les baleines, régurgitent du plastique. L’océan est le plus grand puits de carbone au monde or la pollution au plastique détruit littéralement les milieux marins et « si l’océan meurt, nous mourrons » (Paul Watson). Alors qu’avons-nous donc vraiment à gagner dans ce projet mortifère ???
Au niveau financier, les gagnants seront bien sûr toujours les mêmes [1]et les perdants aussi : les contribuables de la ComCom d’Ax qui devront débourser 4,5 millions d’euros. Sans compter le coût pour le SMDEA (syndicat départemental de l’eau) pour 595.000 euros de rénovation de la canalisation que les usagers ariégeois paieront dans le prix de leur eau du robinet !!! Un comble.
Trois associations (CEA, Le Chabot et Nature Environnement en Vallée d’Ax) ont propulsé sur le net une cyberaction pour dire STOP à ce projet déraisonnable. Nous vous invitons à la signer (le site Cyberacteurs est fiable ; c’est un site militant) :
cyberaction : Usine d’embouteillage d’eau de Mérens STOP à l’utilisation de bouteilles en plastique
*En 2015, aux États-Unis, quatorze parcs nationaux, plusieurs dizaines d’écoles et universités et la ville de Concord (Massachusetts) ont interdit les bouteilles d’eau en plastique et la ville de San Francisco en interdit la vente dans l’espace public. Pour une fois il vaudrait mieux suivre cet exemple américain !
*Et si vous n’êtes pas au courant sur la nocivité des matières plastiques usuelles, sur le déluge de ces matières non recyclées dans la nature, allez voir cette présentation :
https://amp.lefigaro.fr/story/plastique--la-guerre-est-declaree--12006
Premier chapô [2] de cet article :
A un moment-clé pour les décisions à prendre vis-à-vis de nos orientations de consommation, de production et de type industriel à développer, nous apprenons qu’une société appelée Compagnie des Pyrénées, est en train d’implanter une usine d’embouteillage d’eau de source en bouteilles plastiques à Mérens !!!
A quoi pensent nos élus et nos fonctionnaires quand ils donnent leur aval à ces industries passéistes d’un autre temps ? Pensent-ils à ces 30 à 80 millions de bouteilles par an qui vont se retrouver dans la nature, les mers, les décharges, recyclées à grand frais dans le meilleur des cas ?
Sans compter l’impact sur la santé humaine. De l’eau stockée dans du plastique sous le soleil en attendant d’être livrée..? Qu’y a-t-il dans l’eau quand on la consomme ? Nous en avons un exemple près d’Auzat avec la "Montcalm".
Voir en ligne : Usine d’embouteillage d’eau de Mérens STOP à l’utilisation de bouteilles en plastique
[1] La Compagnie des Pyrénées investira l’argent que les banques lui prêtent ; car leurs fonds propres sont dérisoires. Elle a levé pour cela 7 millions d’euros en actions et en obligations auprès d’investisseurs privés. L’opération s’accompagne d’un financement bancaire de 13 millions d’euros de la Société Générale, de la BNP, du Crédit Agricole et de la Banque Populaire Sud.
[2] (Journalisme) Texte court coiffant un article, généralement typographié en gras, pour amener le lecteur à entrer dans l’article.