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mardi 15 janvier 2019
Les structures de concertation sont-elles vraiment représentatives ?
Les APNE [5] dont le CEA fait partie représentent en Ariège une part de plus en plus importante de la population, reflet de la préoccupation grandissante prise par la défense de l’environnement.
Nous participons autant que faire se peut aux instances de concertations consultatives que l’État organise pour (d’après lui) relayer et prendre en compte les préoccupations des acteurs de terrain.
Ainsi, dans ces conseils et commissions diverses, CODERST [1], CDNPS [2] , CDCFS [3], PAOT [4] et d’autres encore, tous concernés par l’environnement (risques sanitaires et technologiques, protection de la nature, de la faune sauvage, des paysages, des sites, actions opérationnelles territorialisé etc...) nous disposons, nous, les APNE [5] en tout et pour tout d’un seul siège sur une bonne vingtaine en général.
Fort bien, cela nous donne 1 voix et la possibilité (on ne s’en prive pas) de se faire entendre. On peut constater par exemple dans les comptes-rendus de ces réunions que sur l’ensemble des participants nous sommes de loin la voix qui s’exprime le plus.
D’une manière générale on nous écoute poliment, on est rarement coupé, cela se passe de façon très lisse, sans (le plus souvent) de violence verbale .
Puis vient le moment de voter la ou les résolutions que la préfecture souhaite faire passer, et alors on se retrouve complètement seul, la seule voix en opposition, le texte est donc bien évidemment voté et on passe au suivant ...
Exemple parmi d’autres : le CODERST est composé de 25 membres dont 7 membres de l’administration, 5 élus, 3 experts (ANA, service incendies, commissaire enquêteur), 4 personnalités qualifiées (dont 1 médecin), 3 représentants des chambres consulaires et 1 seul pour la défense de l’environnement, le nôtre ...
On n’a rien contre ces représentants divers et variés, ce que l’on reproche c’est le peu de considération que cela reflète pour la défense de l’environnement, 1 voix sur 25 !
Cela nous conduit à considérer que nous ne sommes qu’un alibi et que nous n’avons aucune chance de peser sur les décisions prises. Bonjour la motivation des bénévoles du CEA ! On ne réclame pas non plus la majorité des voix, ce ne serait pas réaliste, mais simplement la possibilité de défendre l’environnement à travers différents points de vue, ce qui enrichirait d’autant les débats.
A quoi bon alors participer ?
On se pose régulièrement cette question d’autant que nous réclamons inlassablement cette meilleure représentativité, la préfecture nous répondant alors en se retranchant derrière les textes (définis au niveau national) régissant ces instances pour surtout ne rien faire.
Mais n’y a t-il pas de l’hypocrisie dans ces réponses, la préfecture n’a t-elle aucune marge de manœuvre dans ce domaine si elle le voulait vraiment ?
[1] Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques
[2] Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites.
[3] Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites.
[4] Plan d’Actions Opérationnel Territorialisé.
[5] Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement.