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mardi 22 janvier 2013
Réintroduction de bouquetins
au Cirque de Cagateille
S’agit-il vraiment d’une RÉINTRODUCTION
OU simplement d’une INTRODUCTION DU BOUQUETIN IBERIQUE ?
La logique qui prévaut depuis un siècle est : On chasse d’abord, puis on réintroduit après. Qui, on ? Ben, les mêmes !
A la réunion de la CDNPS du 29 novembre, nous a été présenté à titre d’information le projet de « réintroduction du bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) dans le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises ».
En soi c’est un projet plaisant.
On aimerait rappeler que ce sont bien les chasseurs qui ont exterminé la population des bouquetins des Pyrénées. Aujourd’hui ils se manifestent en « grands ré-introducteurs ». Il faut espérer qu’à force de continuer la chasse au Grand Tétras et au Lagopède on ne se retrouvera pas dans 10 à 15 ans à discuter à la CDNPS de la réintroduction de ces deux espèces.
Que la réintroduction soit fixée au bas du cirque de Cagateille sur la commune d’Ustou nous flatte.
La présence du site classé de Turguilla et de la Hillette d’une part et l’absence de micro-centrale d’autre part sont le résultat des luttes menées par le CEA (en ce qui concerne la micro-centrale de Stillom, dont une des deux prises d’eau se situerait à l’endroit même du futur lâcher, le jugement est en délibéré au Conseil d’Etat en ce moment, rien n’est encore gagné).
A la réunion nous avons demandé une étude et un suivi de la flore des falaises rocheuses, lieu de retrait des bouquetins, mais aussi lieu de retrait actuel de beaucoup d’espèces de plantes devant les dents des brebis. L’observation des zones inaccessibles aux brebis montre clairement que celles-ci sélectionnent certaines espèces et en éliminent d’autres.
Il serait dommage que le bouquetin capable de brouter dans ces zones refuges fasse disparaître ces espèces alors qu’avec un gardiennage des brebis spécifique il serait possible de maintenir certaines zones hors pacage où ces plantes pourraient se développer.
Si j’étais bouquetin, l’endroit du lâcher ne me plairait pas beaucoup.
A la place de rester dans une forêt humide en versant nord-est je filerais bien vite vers les pentes escarpées et ensoleillées du pic de Séron ou alors vers les crêtes du versant espagnol. Nous verrons bien.
Pour plus d’information allez voir l’excellent article de Didier Vereeck tiré avec son autorisation du site très intéressant http://www.ame-nature.com/index.php/nature/265-le-bouquetin-reintroduit-dans-les-pyrenees-1-million-deuros-le-symbole
Voir en ligne : Voir aussi ce 2ème article dans le site