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samedi 12 septembre 2015
Une EHS Ariégeoise reconnue par le tribunal administratif de Toulouse.
Le CEA se félicite de cette décision qui conforte notre position d’alerte sur ce risque sociétal. Nous avions décidé dès novembre 2013 de soutenir en Ariège les personnes hyper-sensibles aux ondes EM :
– Une rubrique spéciale sur ce site (remontez l’arborescence...)
– Informations sur les journaux locaux,
– Organisation de la projection du film : "Ondes, sciences et manigances" de J.Heche au Rex de Foix,
– Interpellation des élus sur la nécessité de ménager des "zones blanches" pour les personnes EHS,
– Information auprès de tous les maires d’Ariège, des effets nocifs du prochain compteur électrique LINKY, par des courriers électroniques,
– Participation au collectif "Stop Ondes Ariège" puis aide à la constitution de l’ASSOCIATION « ZONE BLANCHE EN VALLEE DE L’ARTILLAC » Pour les joindre : Mail
A un autre niveau, plusieurs médecins et quelques élus Ecologistes portent des informations au niveau national. Voici la réaction du Dr Belpomme à l’annonce de la décision du TA de Toulouse, tiré du site Faire Face.
Le Pr Belpomme rappelle qu’il est recommandé de ne pas utiliser son téléphone portable pendant la grossesse.
L’électrosensibilité, une maladie à part entière
Publié le 11 septembre 2015
La justice vient de reconnaître l’existence d’un handicap lié à une électrosensibilité aux ondes magnétiques. Les symptômes sont réels mais la cause n’est pas encore scientifiquement établie. Pour le Pr Belpomme, cancérologue et membre de l’Association de recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac), il s’agit d’une maladie à part entière.
« Ensemble des troubles physiques dus, selon la description des personnes atteintes, à une sensibilité excessive aux ondes et aux champs électromagnétiques ambiants » : voici la définition de l’électrosensibilité proposée par l’édition 2016 du Larousse. Alors que la justice vient de reconnaître comme un handicap grave l’hypersenbilité aux ondes magnétiques, les experts sont toujours divisés sur ce sujet. En 2013, l’Anses a rendu un rapport où elle estimait que l’exposition aux ondes électromagnétiques pouvait provoquer certains effets biologiques mais que les données scientifiques actuelles ne montraient pas d’effets sur la santé. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2005 que l’électrosensibilité était « caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d’un individu à l’autre » et« ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Le Pr Belpomme, lui, reçoit en consultation ceux qui en souffrent. Il donne son point de vue.
Faire Face : Qu’est-ce-que l’électro-hypersensibilité ?
Pr Dominique Belpomme : Une intolérance aux champs électromagnétiques. Ce syndrome se caractérise par des maux de tête, une douleur dans une oreille (pour ceux abusant des téléphones portables), des picotements, des brûlures, des faux vertiges et, très souvent, des troubles cognitifs. Dans 20 % des cas, les patients ne peuvent même plus lire un livre. D’autres souffrent aussi d’insomnie, d’une fatigue chronique et d’une tendance dépressive. Ils ne peuvent plus se tenir à proximité des ondes.
FF : Comment soulager les malades ?
Pr D.B : Chez sept personnes sur dix, l’intolérance est considérablement améliorée grâce au traitement consistant en antioxydants, antihistaminiques et vitamino-thérapie intense. Ce dernier réduit l’intolérance symptômatique et normalise les marqueurs biologiques mais, malheureusement, ne réduit pas l’électro-hypersensibilité d’où la nécessité que les malades se protègent.
Dans certains cas, l’évolution n’est pas favorable et peut survenir une atteinte du système nerveux telle une maladie d’Alzheimer voire une maladie de Parkinson. Il faut que les pouvoirs publics se saisissent de ce problème de santé publique.
FF : Les enfants sont-ils concernés ?
Pr D.B : Oui, ils peuvent aussi être victimes de ce syndrome d’électro-hypersensibilité, y compris les nourrissons. Il existe une susceptibilité génétique même si elle n’a pas été mise en évidence. Par contre, l’abus d’exposition pourrait entraîner des anomalies épigénétiques. Il est très important que pendant la grossesse, les femmes n’utilisent pas de téléphone portable, sauf cas d’urgence, et se mettent à l’abri du wifi. Avec les jeunes enfants, il faut éviter de les laisser devant un écran allumé, ne pas utiliser de portable en leur présence et les éloigner des sources wifi. Pour se préserver, on ne téléphone pas non plus dans les transports.
FF : Avec les années, le nombre de patients augmente-t-il ?
Pr D.B : Cette hypersensibilité pourrait concerner une personne sur deux en Europe. En France, 1 à 2 % de la population en serait déjà victime. Actuellement, je vois dix nouveaux patients par semaine. Les médecins généralistes reconnaissent aussi de plus en plus ce problème, un patient sur deux m’est adressé par eux.
FF : Que va changer cette décision de justice ?
Pr D.B : Cette décision du Tribunal de Toulouse devrait faire jurisprudence. Aujourd’hui, certains experts nient le problème alors que les malades sont bien réels, eux. Si ce n’est pas des champs électromagnétiques, de quoi souffrent-ils ? C’est vraiment un déni face à la réalité. Dans les prochains mois, le journal scientifique américain Reviews on Environmental Health (REVEH) publiera les résultats de nos études à ce sujet.
Propos recueillis par Johanna Amselem
Notre 1er article ; notre rubrique EHS
Lundi 26 octobre 2015
Communiqué au sujet de l’appel administratif déposé par la MDPH : celui-ci est rejeté.
L’appel de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) contre le jugement du Tribunal du Contentieux de l’incapacité de Toulouse de juillet 2015 reconnaissant le droit à une allocation pour le handicap « d’électrosensibilité » vient d’être rejeté.
Le jugement faisant état du « Syndrome d’hyper sensibilité aux ondes électromagnétiques » précisant « la description des signes cliniques irréfutables » et la déficience fonctionnelle de la plaignante Marine Richard évaluée à 85% est définitivement confirmé !
Une allocation pour adulte handicapé de 800€ par mois lui est donc attribuée par décision de justice pour trois ans renouvelables en fonction de l’évolution de son handicap.
Marine Richard a récemment publié « Sans Mobile » aux éditions « Le Square ». Elle a été journaliste, poète et auteure dramatique ; elle a été deux fois primée par le Centre National du Théâtre.
Atteinte d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques depuis 2010, elle a dû renoncer à toute activité sociale et vit retirée à l’abri des champs électromagnétiques artificiels dans les montagnes ariégeoises.
Marine Richard était représentée dans son contentieux par Me Alice Terrasse.
Selon Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits : « La Justice Française reconnaît l’électrosensibilité comme un handicap ! C’est une première non seulement en France mais en Europe. Ce jugement ouvre la voie à une jurisprudence en faveur de l’électrosensibilité sauf, si les pouvoirs publics mettent en œuvre – enfin ! – de vraies politiques de réduction de l’exposition générale aux ondes des technologies du sans-fil.
En ces temps où la COP 21 ambitionne de préserver l’environnement contre les effets nocifs de l’activité humaine, il est temps de prendre conscience que les électrosensibles sont victimes des ondes produites par l’industrie des télécommunications sans-fil – que nous utilisons tous – et que, faute de vraie régulation notre santé à tous est menacée. »
Contact Presse :
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
Voir en ligne : Interview du Dr Belpomme