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dimanche 12 juillet 2015
La réouverture de la mine de Salau est écologiquement et humainement inenvisageable.
Article rédigé en partenariat avec l’association "Couflens-Salau demain"
Une demande de permis exclusif de recherche à Salau (sur la commune de Couflens) pour le tungstène et l’or, déposée par la société Variscan Mines, est actuellement à l’étude par les services de l’État.
Historique :
Il existait une exploitation minière à Salau :
la Société Minière d’Anglade.
• De 1971 à 1986, production de 12 400 t de tungstène extrait à partir du minerai de scheelite contenant en moyenne 1,5 % de tungstène.
• En 1986, la mise sur le marché du tungstène chinois produit en très grande quantité et à très faible coût provoque l’effondrement des cours et la fermeture de la mine de Salau.
La présence avérée d’amiante
(amphibole essentiellement de type actinolite) est à elle seule un motif sanitaire incontournable pour ne pas "réveiller le dragon" :
• 14 cas de mineurs atteints de fibroses pulmonaires et de cancers à la fermeture de la mine, en seulement 15 ans (y compris des mineurs n’ayant jamais travaillé dans d’autres mines).
• De nombreux cas déclarés depuis chez les anciens mineurs qui obtiennent encore difficilement aujourd’hui la reconnaissance en maladie professionnelle.
• Des études (géologiques, pétrographiques, métallogéniques ...) et des prélèvements et analyses réalisés dans le minerai et l’air respiré par les mineurs confirment la présence d’amphibole dangereuse pour la santé.
Cette présence d’amiante est, à l’époque, dénoncée par les syndicats et adroitement éludée par la direction de la mine et la sécurité sociale minière.
Aujourd’hui, on veut rouvrir les cicatrices par le projet de Variscan Mines :
• Le percement d’une galerie de recherche de 2 500 m de long et de 25 m² d’ouverture au cœur du village de Salau (à environ 100 m des 70 logements de la résidence d’Anglade et des premières maisons).
• Une exploitation minière dite « verte » parce que souterraine. Elle a toujours été souterraine ! Mais à un moment donné, il faut bien sortir les matériaux extraits...
L’association est opposée :
- Au percement de cette galerie (largement surdimensionnée pour de la simple recherche) :
▪ qui générera 90 000 m³ de déblais (foisonnement compris) qui évacués à raison de 250 m³/jour représenteront 16 allers-retours / jour de camions de 15 m³ pendant 365 jours ;
▪ dont les déblais amiantés ne pourront être utilisés à des fins de granulat ;
▪ dont les déblais amiantés devront obligatoirement être stockés dans des zones réglementées ;
▪ dont les travaux induiront des poussières amiantées qui poseront un réel problème de santé publique aux habitants du village de Salau et aux travailleurs sur le site.
- Aux problèmes de sécurité liés à la circulation intense des camions (1 camion toutes les 15 mn chaque jour) dans la traversée des villages de Salau, Couflens, Seix, Oust, Saint-Girons (etc.) et sur une petite route départementale de montagne inadaptée à un tel trafic.
- Au stockage des déblais et des stériles dans notre vallée du Haut-Salat à très haute valeur environnementale et dédiée à l’agropastoralisme et au tourisme.
- Aux faux arguments d’une exploitation souterraine non impactante pour l’environnement : l’ancienne mine de Salau était souterraine. Le remblayage des zones exploitées était déjà pratiqué.
Malgré cela, il était indispensable de stocker des stériles et une partie du tout venant extrait à l’extérieur de la mine.
- A un nouveau scandale de l’amiante et de santé publique.
Pour toutes ces raisons majeures, nous demandons une non-autorisation de recherches et d’exploitation dans cette ancienne mine de SALAU.
Pour vous associer à cette "cyberaction", rendez-vous sur cette page :
cyberaction : Non à la réouverture de la mine de SALAU (Ariège)
La photo en tête de l’article est annotée dans ce doc. PDF
Dans ces deux documents, vous verrez des photos des sites impactés par les projets de recherche et par
les exploitations minières éventuelles. Où mettrait-on les dépôts inévitables de déblais dits "stériles" et les boues résultant du traitement du minerai ? :
– un fond de vallée très étroit où le Salat prend sa source.
– et un cirque glaciaire particulièrement remarquable.
Un récapitulatif s/f de plaquette synthétique est utilement visible dans ce document :
Ce qu’en dit la presse :
LDDMidi (20/07/2015)
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Et un petit jeu pour agrandir ludiquement nos connaissances sur le projet de PERM de Salau
Messages
1. La réouverture de la mine de Salau est écologiquement et humainement inenvisageable., 22 septembre 2017, 07:33, par jean
content que cette mine ré-ouvre, elle va refaire vivre le pays comme elle a su le faire il y a trente ans
1. La réouverture de la mine de Salau est écologiquement et humainement inenvisageable., 29 septembre 2017, 22:08, par ADMIN1
Bonjour jean
content que vous soyez content parce que ce n’est pas l’esprit général des habitants proches de la vallée (vous en faites partie ?). Faire revivre un pays en lâchant dans l’atmosphère des particules cancérigènes, en polluant une rivière qui n’en a pas besoin loin de là et en obstruant les voies d’accès par des engins qui tiennent la largeur de la route !!! Non, vraiment faire revivre ainsi, c’est un mépris total des riverains et habitants proches. Voyez, à côté, la vallée de Sentein qu’on est obligé de dépolluer 30 ans après. Ses habitants n’ont pas l’impression d’avoir revécus ; survécus, certains oui !