Comité Écologique Ariégeois

Association départementale agréée de protection de l'environnement en Ariège

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jeudi 7 juillet 2022

Le vautour fauve, un atout écologique et économique

Un article de la revue "la Dépêche vétérinaire"

La vague des accusations d’attaques de vautours contre les élevages de bovins ou ovins, habilement relayées par des médias à la recherche de sensations fortes, cette vague médiatique a visiblement disparu.
Et c’est au contraire une réhabilitation de la présence des oiseaux macrophages * à laquelle on assiste depuis quelque temps.
Cet article faisant un point documenté sur la présence des vautours dans les Alpes des Baronnies et Vercors, peut être généralisé à tout le territoire.

* Les différentes espèces de vautours sont spécialisées dans des parties différentes des animaux : le vautour fauve se nourrit des muscles et des viscères, le vautour moine se nourrit des tendons, cartilages et peau, le gypaète consomme presque exclusivement la moelle osseuse et le vautour percnoptère nettoie en profondeur les carcasses après le passage des autres vautours.

MàJ du 7 juillet 2022
Cet article d’Hélène SOUBELET dans La Dépêche Vétérinaire, est important pour comprendre l’utilité et le rôle des oiseaux macrophages dans la santé biodiversitaire d’un territoire.

Vautour fauve

L’article fait le point sur LES IMPACTS ÉCOLOGIQUES DE LA RÉINTRODUCTION :

  • Retour d’autres espèces
  • Fonction écologique d’équarrissage de la faune sauvage
  • Régulation des populations de charognards opportunistes
  • Régulation des pathogènes et des maladies des animaux sauvages

LES IMPACTS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX :

Vautour percnoptère
  • Fonction écologique d’équarrissage pour les éleveurs et émissions carbone
  • Développement d’une économie locale d’écotourisme
  • Aménités paysagères (paysage plus agréable)
  • Dimension culturelle, patrimoniale et contraintes liées à la réintroduction

L’article mentionne évidemment les contraintes liées à cette présence dont "les attaques" d’animaux vivants considérées comme négligeables tant numériquement que potentiellement puisqu’il s’agit toujours d’animaux condamnés au point de vue sanitaire.

Voir nos autres articles sur ce sujet :
Liste des prétendues attaques de vautours

L’été où les VAUTOURS sont devenus des RAPACES : la naissance d’un MYTHE

Une jument en train de mettre bas dévorée par les vautours : Mensonges et Vérités

Vautours fauves : l’arrêté préfectoral pour "l’effarouchement" est annulé

Vidéo : face aux vautours la vache protège son veau

Notre rubrique Vautours - Gypaètes - Aigles


6 août 2014
Très interloqué par les affirmations péremptoires d’éleveurs de l’Ariège sur des attaques de vautours sur leur troupeau, le CEA a demandé de prendre connaissance des constats de l’ONCFS et du vétérinaire.
Notre point-de-vue est que les vautours restent, jusqu’à plus ample informé, des rapaces nécrophages et non pas prédateurs. Ils sont, de plus, une espèce protégée par décision européenne, validée par l’état français. Le vacarme actuel des éleveurs, relayé par les institutions satellites et les médias qui s’en donnent à cœur-joie, ne doit pas oblitérer l’Etat de son devoir de protection et surtout d’une attitude impartiale vis-à-vis de ces situations.
Nous sommes intervenus au mois de juin pour avoir connaissance des constats sur le terrain...ce sont ces échanges avec la préfecture que nous relayons ci-dessous.

Objets :
 « attaques » de vautours
 constats de l’ONCFS et expertises vétérinaires

Madame le Préfet,

Dans aucune des « attaques » d’animaux d’élevage par des vautours, relayées par les médias en 2013-2014 en Ariège et même ailleurs dans les Pyrénées, la preuve d’une intervention des vautours sur un animal vivant n’a pu être apportée. Mais si je me trompe, je vous serais très reconnaissant de me fournir les preuves du contraire.

(Voir la pièce jointe : « Liste des prétendues attaques de vautours »)

Les témoignages de tous les éleveurs-bergers que nous avons pu contacter, gardant en permanence les troupeaux sur les estives du Haut-Couserans depuis plus de 30 années, sont tous catégoriques et unanimes pour dire qu’ils n’ont jamais observé d’ interventions de vautours sur des animaux vivants. (même accidentés, moribonds et ne bougeant pratiquement plus)

Par contre, plusieurs cas de récits mensongers de la part d’éleveurs peu scrupuleux ont pu être constatés.

Il semble que, d’après des articles parus dans les médias, vous prévoyez de prendre un arrêté permettant des tirs d’effarouchement.

Nous nous permettons de vous rappeler que ceux-ci seront d’une inutilité totale :
1- Les vautours reviendront continuer de consommer l’animal mort dès que l’effarouchement sera terminé ; je ne pense pas que vous ayez en ce moment assez de personnel pour laisser en permanence un garde de l’ONCFS à côté de chaque bétail mort pour continuer l’effarouchement.

2- Empêcher les vautours de consommer des animaux morts est une aberration. C’est justement dans leur rôle d’équarrisseurs naturels qu’ils rendent les plus grands services économiques et sanitaires aux éleveurs :

 Ils réduisent énormément les risques de propagation des maladies grâce à leur système digestif en « cul de sac épidémiologique ».

 La rapidité et efficacité de leur intervention évite que des chiens errants s’intéressent d’un peu trop près à de la « viande » qui traîne et par la suite à celle qui « marche » encore.

 Les économies des frais d’équarrissage qui, sinon, sont à la charge des éleveurs, peuvent être évaluées à 120 euros par vautour et par année.

3- Si l’annonce de tirs d’effarouchement a de toute évidence pour but principal l’espoir de calmer l’hystérie (et la « soif d’indemnisations ») de certains éleveurs, elle risque avant tout d’officialiser le doute sur le caractère strictement nécrophage du vautour (ce qui serait inacceptable et très préjudiciable pour sa survie).

Les risques de campagnes d’empoisonnement et de tirs mortels sont bien réels et mettent en danger non seulement les divers espèces de vautours mais aussi la survie des autres rapaces qui se nourrissent occasionnellement d’animaux morts.

Pour ce qui est des constats de l’ONCFS et expertises vétérinaires : vu les informations erronées propagées dans le passé par les médias et en recrudescence récemment, de toute évidence répondant à une stratégie de manipulation de l’opinion publique par certaines structures, nous vous demandons de faire en sorte que tous les constats effectués par les gardes de l’ONCFS et les expertises complètes et détaillées des vétérinaires référents, compétents et indépendants, soient rendus publics dans les plus brefs délais.

Lors de notre entretien téléphonique le mercredi 18 juin, vous m’aviez assuré que l’État n’avait rien à cacher dans cette « affaire » de vautours.

Publier ces constats est le seul moyen de permettre aux associations agréées à la protection de l’environnement de jouer leur rôle dans la défense des espèces protégées par la loi,en appui de l’action publique . C’est aussi le seul moyen pour que la vérité sur les vautours puisse être rétablie.

En espérant une réponse favorable, je vous prie de croire en mes sentiments respectueux,

Daniel Strub,

Président du Comité Écologique Ariégeois


Madame le Préfet de l’Ariège,

par courrier électronique du 26 juin 2014 je vous avais demandé les constats effectués par les agents de l’ONCFS et les expertises vétérinaires lors des prétendues "attaques" de vautours sur des animaux vivants en Ariège en 2013 et2014.
À ce jour je n’ai pas reçu la moindre réponse.
Je vous mets en pièce jointe un avis de la CADA pour des cas semblables (des extraits ci-dessous).

CADA-ONCFS H.Marne

Je mets également la CADA en copie de ce courrier.

Avec mes sentiments les plus respectueux,
Daniel Strub, président du Comité Écologique Ariégeois


Monsieur,
Nous accusons réception de votre courriel, qui est transmis au service compétent.
Ce dernier vous apportera une réponse à votre demande, dans un délai de 5 jours ouvrés, sauf circonstance particulière.
Pour plus d’information concernant vos démarches administratives, nous vous invitons à consulter :
 le site Internet de la préfecture de l’Ariège (http://www.ariege.pref.gouv.fr)
 le site "service public" (http://service-public.fr)
 le service de renseignement téléphonique 3939 (en France au coût d’un appel local depuis un poste fixe ; depuis l’étranger ou hors métropole (33 (0) 1 73 60 39 39) uniquement depuis un poste fixe, au coût d’une communication + coût de l’appel international variable selon les pays et les opérateurs)

Le service courriel de la préfecture de l’Ariège

Après avoir contacté la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) devant la non-réponse de la Préfecture nous avons finalement reçu des constats de l’ONCFS (3 pour 2013 et 16 pour2014) Il manque comme par hasard celui de chez Derramond de juin 2013. Un peu plus tard nous avons reçu le "Bilan et synthèse des constats de l’ONCFS

CADA-ONCFS H.Marne

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