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mardi 28 février 2023
Non, l’huile essentielle de lavande n’est pas un perturbateur endocrinien !
Ne pas confondre huile essentielle et perturbateur endocrinien
Alors que l’on accusait l’année dernière l’huile essentielle de lavande d’être perturbatrice endocrinienne, un nouveau test sur modèles placentaires humains prouve le contraire.
Mis au point par le laboratoire CNRS-CITCoM, il permet de détecter un large panel de perturbateurs endocriniens (PE). Baptisé « hPlacentox », il étudie des modulations hormonales et leurs implications délétères liées à la présence de PE. Selon le professeur Patrice Rat, principal inventeur, les premiers résultats constatés sur une dizaine d’huiles essentielles, dont la lavande, sont très clairs. « D’après le test hPlacentox, avec les HE testées, les effets délétères n’ont pas été retrouvés, à la différence de tous les PE avérés (bisphénol, phtalates...) », a déclaré l’expert.
Autre découverte : « Certains composants présents à plus de 80 % dans certaines huiles essentielles n’ont pas le même profil toxicologique quand ils sont évalués seuls que lorsqu’ils sont étudiés dans l’huile essentielle. Ceci montre que d’un point de vue toxicologique, un constituant, même majoritaire, n’est pas représentatif de l’HE dans sa globalité ».
Cette révélation remet en cause la méthodologie envisagée par la réglementation Reach pour analyser la potentielle toxicité des huiles essentielles molécule par molécule, et non dans leur globalité. Une logique dénoncée depuis longtemps par de nombreux acteurs de la filière. Alors que la fin des travaux de Reach vient d’être reportée d’un an, gageons que ce temps supplémentaire et ce nouveau test permettront d’analyser autrement les produits naturels.
Plantes et Santé - décembre 2022
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